LES JEUX D'ARGENT ET DE HASARD PEUVENT ÊTRE DANGEREUX : PERTES D'ARGENT, CONFLITS FAMILIAUX, ADDICTION.
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Gérer son stack lors d’un tournoi

Identique pour tous au début, le stack au poker (ou tas de jetons) peut devenir une arme redoutable au fil du tournoi. Sa bonne gestion vous permettra de soutirer des jetons à vos adversaires et de faire votre chemin vers les sommets.

stack

En début de tournoi

Cette phase est déterminante pour la suite de la partie. Serez-vous éliminé dès le début ou gérerez-vous suffisamment bien votre tas de jetons dans la durée pour parvenir aux places payées ?

En début de tournoi, il faut jouer un minimum de coups mais bien manœuvrer quand vous décidez de vous engager. Votre stack va vous permettre d’intimider vos adversaires.

D’abord, il faut se poser une question essentielle lorsque vous jouez une main : votre adversaire a t-il plus ou moins de jetons que vous ? S’il en possède moins, vous pourrez plus facilement l’intimider en annonçant tapis, car si lui joue son tournoi dans cette main, ce ne sera pas le cas pour vous.

Pensez aussi à la position. Le vol de blindes est courant. Lorsque vos voisins de gauche sont peu enclins à défendre leurs blindes profitez-en pour vous servir. Si un joueur situé à votre droite a ouvert en position tardive, c’est qu’il veut faire la même chose. Avec un peu de cran et si vous sentez qu’il veut voler les blindes, relancez-le de 2.5 fois sa mise. La plupart du temps, il va se coucher.

Conseil : Il ne faut pas que ces « moves » soient systématiques. A force, vous n’aurez plus de crédibilité. Faites-le à bon escient en fonction de vos adversaires et de leur tempérament passif ou agressif.

quite a big stack

La bulle : le moment de vérité

Véritable charnière du tournoi, c’est le moment redouté ou au contraire attendu avec impatience par de nombreux joueurs. La bulle correspond à la transition entre les places d’honneur qui rapportent de l’argent et les autres, qui n’ont aucune valeur. La tension commence à monter 5 places avant cette transition.

Assumer son rôle de leader

Les petits tapis ont peur de la bulle. Ils seront la proie de ceux qui disposent d’un stack conséquent. Le but est de percer cette bulle, et pour cela, c’est aux gros tapis de faire le travail en agressant les petits stacks.

Si vous êtes dans ce cas, relancez si personne ne l’a fait avant vous. Aucun joueur ne veut être éliminé aux portes de l’argent et à moins qu’un adversaire ne dispose d’une paire d’As, nul ne viendra vous contester la relance et vous serez assuré de gagner les blindes et antes. Si jamais un joueur répond “tapis”, laissez-lui volontiers votre mise.

Se défendre avec un short stack

Adopter une stratégie offensive quand on a un petit tapis peut aussi être une belle façon de gérer son stack pendant la phase de la bulle. Chacun sait qu’il est rare de trouver une grosse main. Un joueur short stack qui va pousser tous ses jetons au milieu de la table pendant cette période sera à craindre. Qui à envie de se mesurer à une personne qui annonce all-in à quelques places des joueurs ITM (In The Money) ?

Reproduire ce schéma plusieurs fois pendant la bulle permettra donc aux petits de se refaire une santé et d’aborder la suite des événements avec plus de sérénité et surtout plus de jetons. En effet, nul ne peut ici escompter des jetons gratuits : quand vous n’en avez plus, vous êtes éliminé ! Attendez donc plutôt le bon spot pour tenter de doubler et viser plus loin.

Utiliser les mathématiques

Le tapis se gère aussi de manière mathématique : c’est l’indicateur ou coefficient M, du nom de son inventeur Paul Magriel, qui régit la façon de jouer.

Ce coefficient vous permet de déterminer quand votre stack est trop faible pour simplement relancer. A partir de ce moment-là, vous n’avez plus que 2 choix : vous coucher, ou annoncer « all-in ».

Formule

Le coefficient M= Stack du joueur / (Petite blinde+Grosse blinde+Antes). Le résultat vous donne le nombre de tours que votre Stack supportera sans jouer.

  • M<5 : Vous êtes en danger et vous devrez en principe annoncer tapis avec toutes les mains disposant d’une tête et toutes celles qui sont connectées.
  • 10<M<20 : Vous pouvez encore jouer un peu, mais si vous rentrez dans un coup, sélectionnez des mains vraiment bonnes. Ne vous enflammez pas avec [iAc][i7t] par exemple.
  • M>20 : Vous êtes bien et pouvez jouer les mains que vous voulez.

Exemple

Vous possédez [i10p][i10ca] en main. La bulle approche. Encore deux éliminations et les 40 derniers joueurs seront assurés de repartir avec un peu plus que le buy-in. Les blindes sont de 1500/3000 Ante 300, les tables sont composées de huit joueurs et vous avez 26.500 jetons. Votre M=26.500/[1.500+3.000+(8×300)]=3.8

Cas 1 :

Vous êtes au bouton. Personne n’a ouvert le pot avant vous. C’est le moment pour prendre les blindes et les antes pour gagner un nouveau tour de table. Annoncez “All-in” dès que c’est à votre tour de parler. Ne prenez même pas le temps de réfléchir, cela pourrait éveiller des doutes chez l’une des blindes et elle pourrait tenter le coup avec une main médiocre qui se défend comme [iJt][i8t].

Cas 2 :

Vous êtes en milieu de parole. Un tapis correct (95.000) relance à 10.000.

Au vu de votre situation (M<5), vous devriez annoncer all-in avec n’importe quelle main correcte. Cependant, même si votre adversaire veut sans doute simplement rafler les blindes, il ne ferait jamais ce move avec rien : on peut penser qu’il a au moins une , sinon deux cartes plus hautes que vos 10. C’est risqué de tenter le coup et il vaut mieux attendre pour assurer une place payée.

 

La Rédaction de Kelbet
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