Les big data, ce sont ces données si volumineuses qu’elles nécessitent des outils de gestion pour pouvoir être traitées et analysées. De plus en plus présentes dans votre quotidien, elles ont également séduit certains acteurs du sport professionnel, et ne comptent pas s’arrêter là…
Une avancée majeure pour les professionnels
Difficile de dater précisément l’arrivée des big data dans l’univers du sport. Sans doute peut-on remonter aux milieux des années 90, lorsque l’équipe de baseball des Oakland Athletics et son manager Billy Beane ont fait appel à un data specialist pour améliorer les résultats de l’équipe.
Cette dernière, pourtant composée de joueurs snobés par les autres équipes, est ainsi parvenue aux niveaux des meilleurs grâce à l’utilisation poussée des statistiques.
L’épopée du club a d’ailleurs fait l’objet du film Le Stratège, plusieurs fois nommé aux Oscars, avec Brad Pitt dans le rôle de Billy Beane.
Plus récemment, c’est l’équipe nationale allemande de football qui a mis les big data à l’honneur : équipée par SAP (entreprise allemande, leader mondial dans le domaine des systèmes de gestion et de maintenance), la Mannschaft a placé des capteurs biométriques sur les semelles de ses joueurs afin d’obtenir des informations très précises sur leurs accélérations, leurs déplacements, leur résistance à l’effort…
Une fois traitées, ces données ont permis de réajuster certaines tactiques en fonction des résultats obtenues. Si cette technologie ne peut justifier à elle seule la victoire de l’Allemagne lors de la dernière Coupe du Monde au Brésil, le sélectionneur Joachim Löw comme les joueurs admettent sans peine son importance dans leur quotidien.
Les amateurs séduits également
Les sportifs amateurs comptent bien profiter eux aussi des avantages engendrés par ces métadonnées. En témoigne l’engouement récent pour les bracelets connectés, qui permettent aux amateurs de footing de récolter de nombreuses informations durant leur course (vitesse bien sûr, mais également rythme cardiaque, calories brûlées…).
Couplés avec une application smartphone, ces bracelets analysent une quantité de données impressionnantes : on peut même parfois y ajouter le détail de nos repas pour savoir si notre activité physique suffit à nous maintenir en forme ! De nombreuses marques ont flairé le bon filon et ont créé leur modèle : Samsung et son Gear Fit, le Sony Smartband, ou encore le Nike Fuelband ne sont que quelques exemples.
Parmi les autres outils permettant aux amateurs de se perfectionner dans leur discipline de prédilection, on pense au Golf Swing Sensor, ce capteur qui va révolutionner l’univers des golfeurs qui n’auraient pas les moyens de se payer un entraîneur particulier. Fixé au manche du club, le capteur va mesurer une multitude d’informations (ampleur et vitesse du swing, rotation et angle du club à l’impact…) puis les analyser afin de vous fournir vos axes d’amélioration. A quand un outil similaire pour les tennismen ?
Spectateurs et parieurs ne sont pas en reste
On rassure ceux d’entre vous peu enclin à pratiquer une discipline sportive : les big data sont également très utiles pour les simples spectateurs ! Les amateurs de pronostics, par exemple, utilisent les innombrables données fournies par les sites spécialisés pour affiner leur stratégie aux paris sportifs. Ces mêmes statistiques dont se servent d’ailleurs les algorithmes des bookmakers pour calculer les cotes de chaque match…
Les big data s’invitent désormais jusqu’au stade, notamment aux Etats-Unis : le Sun Life Stadium de Miami est en partenariat depuis 2012 avec IBM pour utiliser ces données massives.
Les objectifs sont multiples : optimiser les déplacements des spectateurs dans l’enceinte sportive, gérer au mieux l’approvisionnement des points de vente… En France, le futur stade de l’Olympique Lyonnais, qui s’annonce lui-même comme un « stade 2.0 », devrait offrir des possibilités similaires (jeux de esport sur playstation4, …).